Les Franciliens plus vulnérables face aux canicules - 10/08/2023
Selon une étude menée par l'Institut Paris Région (IPR), une forte proportion de Franciliens sont à considérer comme très vulnérables face aux vagues de chaleur en raison de leur lieu d’habitation, mais aussi de leur âge ou de leur revenu.
Une vulnérabilité importante
Selon l’étude de l’IPR, 3,7 millions de Franciliens (soit environ un tiers de la population) sont considérés comme très vulnérables face aux canicules. Cette vulnérabilité est parfois due à l’âge (845 000 personnes de moins de 5 ans ou de plus de 65 ans). Mais l’étude souligne également que 6 millions de Franciliens (50% de la population) vivent « dans un pâté de maisons à effet d'îlot de chaleur urbain (ICU) potentiellement moyen à fort la nuit en période estivale ». La proportion de personnes résidant dans de telles zones est variable : 21% en grande couronne, 61% en petite couronne mais jusqu’à 99% dans Paris intra-muros. L’auteur de l’étude souligne cependant que résider dans un ICU n’est pas synonyme de vulnérabilité. D’autres facteurs sont en effet à prendre en compte.
Les critères utilisés
Erwan Cordeau, l’auteur de l’étude, a croisé plusieurs critères pour estimer la vulnérabilité aux vagues de chaleur par zone géographique : l’ICU (estimé d’après les données météorologiques de 2022), l’exposition et la sensibilité des personnes et des biens à la chaleur urbaine ainsi que les difficultés rencontrées pour faire face aux fortes chaleurs (faibles revenus, difficultés d’accès à des espaces verts ou au système de santé). Malgré l’importance des ICU, Paris intra-muros possède ainsi très peu de zones à forte vulnérabilité. Au contraire, un vaste triangle allant d’Aubervilliers à Saint-Denis et au Bourget est très vulnérable. L’étude ne prend cependant pas en compte la proportion de la population qui ne peut pas partir en vacances l’été pour échapper aux fortes chaleurs faute de revenus suffisants.
